Sortie botanique du 17 juin 21 à Robiac

Noelle a décidé de nous emmener au bord de la Cèze, près d’un hameau où restent les traces du passé minier. Les plantes bio indicatrices témoignent d’un sol chargé de métaux lourds.

Pour exemple, la présence de l’ armoise (Artemisia verlotiorum) en bord de Cèze indique un sol chargé en Al+++ et en métaux lourds. A l’instar d’Artemisia vulgaris, elle a des vertus médicinales mais en raison de ses lieux d’implantation qui suppose une forte contamination du sol on lui préfèrera Artemisia vulgaris.

On s’arrête à chaque pas car on redécouvre des plantes déjà vues : la cymbalaire des murailles (Cymbalaria muralis), le lierre terrestre (Glechoma hederaceae) et on écoute l’histoire de la renouée du Japon, de la famille des polygonacées, dite invasive aujourd’hui, alors que, depuis le moyen âge, on a essayé de l’implanter sans succès. En effet, elle servait à nourrir le bétail et les hommes en Chine dans les terrains secs. On peut supposer qu’elle était là, chez nous, en dormance et attendait le terrain propice à son développement : sol contaminé par des métaux lourds. Pascale témoigne de l’efficacité d’utilisation des feuilles pour soigner la maladie de lyme. Noelle attire l’attention sur le fait que la partie aérienne de cette plante est comestible mais pas les rhizomes qui eux se chargent en métaux lourds.

Sur le chemin, une plante aux feuilles longues et tâchées  attire notre regard. C’est une  persicaire : Persicaria maculosa de la famille des polygonacées tout comme la renouée du Japon.

En fin de matinée, on pique-nique dans un champ parsemé de mûriers

L’après midi nous changeons de rive de Cèze.

Sur le chemin qui y mène, une magnifique ombellifère nous accueille : ORLAYA grandiflora. Noelle rappelle que la famille dite autrefois ombellifère s’appelle aujourd’hui apiacée . Une ombelle est constituée d’un ensemble de fleurs. Cette fleur délicate, de dentelle blanche, pousse dans un sol lessivé qui manque d’azote et de carbone. Toutefois elle a besoin de bactéries aérobies pour s’implanter, cela indique que le sol n’est pas asphixié.

Une euphorbe à feuilles de cyprès pousse en petites touffes à ras du sol

Au bord de la plage caillouteuse, nous sommes  immédiatement attirés par un arbuste : un aulne que l’on différencie facilement d’un noisetier par le sommet de sa feuille plate.

Gérard reconnaît « l’herbe aux femmes battues » qui fait une guirlande à hauteur d’yeux. Noelle nous rappelle que c’est une plante dioïque (qui a 2 maisons, mâle et femelle sont des plants séparés).  Celle ci est une plante femelle puisqu’elle porte des fruits.

Nous nous arrêtons longuement devant  une plantes à fleurs jaunes à 5 pétales qui ressemble aux fleurs de fraisiers, de pommiers, pruniers nous indique Noelle « de la famille des ? « ….rosacées . Sa particularité ; ses feuilles sont  semblables aux feuilles de cannabis. 

Il s’agit de la potentille : POPENTILLA RECTA

Sur le retour nous admirons un énorme chêne blanc ou chêne pubescent…On parlera de chênes la prochaine fois.

Photos et texte de Julie Hugon, relu et rectifié par Noelle Reynaud

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