Le jardin de Dominique

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Dominique nous présente son jardin plein de fantaisies et en accord avec ses principes, à savoir :  limiter les intrants, limiter les déplacements et donc récupérer sur place tout ce qui va être utilisé.  Cela aura également comme conséquence de recycler les matériaux .  

Nous sommes charmés d’entrée par la magnifique calade qu’elle a réalisée avec des petites pierres plates de schiste disposées sur champ, sur un petit lit de sable stabilisé avec un peu de chaux, en y insérant des formes encerclées évoquant le soleil, la terre, l’air et l’eau. Cette calade intègre un béal qui permet l’évacuation de l’eau sans éroder le sol.

 

Pour réutiliser les pierres elle réalise des gabions. Mais késako? C’est un mur qui est réalisé avec des petites pierres contenues dans des grillages.
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DSC_2024w   Dessin   de Julien

Au bout du jardin, un dôme d’observation (animaux, nature,étoiles) est en cours de réalisation. 

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On passe devant le poulailler et nous voilà dans le jardin au fameux compost des Templiers. Des beaux plants de tomates, des choux, aubergines poussent sans jamais être arrosés.  On constate que le sol est à la fois recouvert, souple et humide en profondeur.

 

ET comment fait-on ce compost?

Dès le printemps, on taille les petites branches d’arbres, d’arbustes (chez Dominique : saules, noisetiers, frênes, vignes…)  et on utilise celles de max 1 cm de diamètre que l’on met à tremper 24 heures dans un bac. On les sort pour les empiler, on tasse bien et on refait cette manipulation à loisir,  du printemps à l’automne. On change l’eau du bac quand l’odeur devient désagréable, en la versant sur le tas en préparation ou sur d’autres composts pour les humidifier et les enrichir de cet « extrait fermenté de feuilles »DSC_2025w

Au début de l’hiver, on carde le tas primaire et on réalise à l’emplacement du jardin une pyramide sans tasser dans les proportions :  2, 2 mètres de diamètre à la base X 1,60 mètre de haut au centre du cercle, cela ressemble à un tipi. On la protège avec des genêts pour protéger du dessèchement. Et on attend 90 jours.

Au printemps suivant, donc 3 mois plus tard, on défait le tas et on l’étale sur la couche de l’année précédente sur une épaisseur d’au minimum  7 cm (20 c’est mieux). L’humus créé tombera dans les couches inférieures et les brindilles sèches non décomposées qui se constituaient la couche superficielle de la pyramide resteront à la surface du compost où elles forment un paillage protecteur. Les racines des plants vont s’étirer petit-à-petit pour aller chercher l’humidité dans les couches inférieures de la masse de compost, c’est pourquoi on ne doit pas arroser le compost même par période de fortes chaleurs.

En plus du fait que aucun arrosage n’est nécessaire, on peut remettre les mêmes cultures et il n’y aura aucune maladie.

Nous terminons la visite par un petit jardin de simples délimité par des végétaux vivants tressés, en plessis.

Conquis par cette découverte, on mettra immédiatement en pratique, chacun dans son jardin. 

 

 

 

 

 

 

 

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